Depuis 1999, l’association L.I.R.E intervient dans des consultations de la Protection Maternelle et Infantile parisienne, pour promouvoir la lecture avec les bébés et les jeunes enfants auprès de leurs parents.
Ce travail de médiation a été mis en lumière ces dernières années, grâce notamment au rapport de Sophie Marinopoulos pour la santé culturelle ou celui des 1 000 premiers jours, et qui n’aurait pu voir le jour à l’époque sans l’impulsion de la DFPE de paris, alors dirigée par Mme Christine Delours, médecin-chef de la PMI.
Plus de 20 ans après, cette action multi-partenariale reste le point d’entrée dans la lecture pour beaucoup de familles et bénéficie du soutien de nos partenaires de terrain. Parmi lesquels, des médecins, dont voici un précieux témoignage.
Docteur Falzon, Docteur Cung, pouvez-vous, en quelques mots, nous présenter chacune votre parcours et le travail d’un médecin en PMI ?
Dr Falzon : Je suis pédiatre, je travaille actuellement en PMI, mais aussi dans des Crèches Collectives et Familiales Préventives, qui s’adressent essentiellement à des familles avec des parcours migratoires dans la précarité. Le travail en PMI est un travail de prévention globale, cela passe par l’écoute, l’observation, le repérage, l’accompagnement de familles en difficulté, la sensibilisation et l’éducation à la Santé. Repérer, Conseiller, Réparer. On s’assure du bon développement de l’enfant : on surveille sa croissance, son alimentation, son rythme de vie, son sommeil, son développement physique, mais aussi psychique, psychomoteur, cognitif, langagier, social et affectif. On tient compte de son environnement psycho-social et affectif. Pour que l’enfant aille bien, il faut que les parents aillent bien ; particulièrement les mères. « Un enfant heureux, est un enfant sécurisé » nous dit Boris Cyrulnik. On pourrait aussi parler de la passion que nous avons toutes pour notre métier, de l’attachement envers ces familles et de l’accompagnement, qui est constant. La PMI, c’est un vrai travail d’équipe, une équipe composée de puéricultrices, psychologues, psychomotriciennes, avec des visions partagées sur les situations. On ne peut avancer qu’en équipe.
Dr Cung : Je suis médecin généraliste de formation, j’ai beaucoup travaillé en médecine générale, en cabinet médical de ville, en hospitalisation à domicile en tant que médecin coordinateur ou encore en centre de santé municipal, dans le Val-de-Marne (94). J’ai choisi de travailler dans la petite enfance en 2018, parce que mon travail de médecin généraliste m’a permis de ressentir et de mettre en évidence l’impact de la petite enfance sur la santé globale de la population. C’est ainsi que je suis arrivée auprès de la FOCSS en PMI et en crèche. Pour moi, être médecin de PMI, c’est faire partie d’une équipe, d’un maillage permettant d’assurer la protection infantile, en accompagnant les familles. Effectivement, pour bien s’occuper des enfants, il faut s’occuper de la famille. On a une attention particulière à accueillir les familles, notamment en grande précarité, avec des parcours migratoires difficiles, mais aussi le “tout venant”. Je travaille sur trois PMI, qui reçoivent des publics assez différents. Notre rôle est d’être dans l’accompagnement des familles, dans le repérage des dysfonctionnements familiaux, des troubles du développement de l’enfant et toujours dans un accueil le plus ouvert possible. A partir de son entrée en PMI, une personne est accompagnée par une équipe pluridisciplinaire, nous y tenons beaucoup. Ce qui m’a fait venir à la PMI, c’est la richesse des regards qui se croisent : il y a les auxiliaires de puériculture, qui sont dans l’évaluation première de la situation familiale, de façon subtile et informelle et qui animent les ateliers, mais aussi la puéricultrice, la psychologue, la psychomotricienne, le médecin. La PMI permet de croiser les regards en privilégiant le lien avec la famille.
Dans certaines PMI, des lecteurs et lectrices peuvent intervenir. C’est le cas notamment dans les PMI associatives de Paris, mais ailleurs aussi. Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec un lecteur ou une lectrice de l’association ?
Dr Cung : Je me souviens avoir rencontré Chloé (Séguret) à la PMI Avron (Paris 20ème), probablement en 2018. Je n’avais pas encore identifié que l’on avait des intervenants qui pouvaient venir au sein de la PMI. J’ai trouvé ça super qu’il y ait quelqu’un qui passe du temps avec les familles. On a eu un petit temps pour discuter de l’association, de ce que vous diffusiez, de l’importance d’accompagner les familles dans la lecture, dès le plus jeune âge… C’était prêcher une convaincue, mais j’ai trouvé ça formidable que des professionnel.le.s viennent dans les PMI pour parler et incarner ce message auprès des familles. C’est très modélisant pour celles-ci, de voir une personne représentant une forme d’institution, qui prend le temps de se mettre à hauteur d’enfant, de lire avec lui, et de proposer d’incarner un modèle assez inspirant, dont les parents pourront se saisir très facilement et de façon ludique. Tout cela avec beaucoup de bienveillance ; j’étais impressionnée.
Dr Falzon : J’ai rencontré Delphine (Korwin), à la PMI Goutte de Lait (Paris 15ème). Je l’ai vue disposer ses livres dans la salle d’attente, juste avant que la consultation ne démarre. Puis, entre les consultations, j’ai pu l’observer, la voir interagir notamment avec les petits, qui sont très sensibles à l’intonation de la voix. Constater un petit émerveillement : le bébé écarquille les yeux, tourne son regard vers le sien, sourit,… Avec les plus grands, c’est aussi intéressant de les voir tourner les pages, pointer les images, répéter les mots, poser des questions, observer, réfléchir, élaborer… C’est très important de sensibiliser les parents et de leur montrer qu’ils peuvent en faire autant. Beaucoup ont du mal avec avec l’écrit, avec les livres, ils pensent que les enfants vont tout de suite les déchirer. On leur montre ainsi que les albums arrivent à captiver leur attention. De plus, la salle d’attente est beaucoup plus calme les jours de lecture et les visites s’en ressentent. Les plus grands ont parfois peur de la piqûre qui va arriver, et on peut tempérer l’émotion qu’ils éprouvent par un peu de lecture. On en tire un bénéfice dans les consultations, qui sont me semble-t-il un peu plus calmes. Vous sensibilisez aussi les parents au rôle qu’ils peuvent avoir et au plaisir partagé qu’ils peuvent ressentir avec une histoire.
« C'est très important de sensibiliser les parents et de leur montrer qu'ils peuvent en faire autant »
Dr Falzon
Vous avez déjà dit beaucoup de choses sur notre choix d’intervenir en salle d’attente, qui peut paraître étonnant de prime abord, mais qui a du sens. Je voulais revenir sur le rapport Santé Culturelle, qui a été porté en 2019 par Sophie Marinopoulos pour le ministère de la Culture, qui fait la promotion d’une médiation précoce du livre en lien avec les partenaires institutionnels, notamment ceux de la PMI, et qui place le partenariat interprofessionnel au centre de l’action. En tant que médecin, que pensez-vous de cet appel à l’engagement national en faveur de la bonne santé culturelle des plus jeunes ? Selon vous, quelle place les professionnels de santé peuvent-ils occuper dans ce travail collectif ?
Dr Cung : Je trouve presque dommage que ce soit uniquement le ministère de la Culture, sans la coopération de celui de la Santé, qui ait porté ce rapport. Parce que c’est aussi une question de santé publique et une question de priorité sanitaire, que d’accompagner les familles dans une santé culturelle. Je trouve le terme : « Santé Culturelle », très bien trouvé, car finalement, elle fait partie intégrante de l’état de santé de la population. Accéder à la culture, c’est améliorer l’état de santé de nos enfants et de notre population. Ça me paraît absolument indispensable et je suis assez désolée que ça ne soit pas plus relayé ; ni dans les médias, ni même au sein des structures de santé. C’est très important de faire la promotion de la santé culturelle, et le rôle des professionnel.le.s est central. Pour cela, il faut qu’ils soient informés et un minimum formés. Si on institutionnalise davantage les choses et qu’on donne plus d’outils aux professionnel.le.s, ils pourront plus facilement promouvoir la lecture auprès des familles. Votre intervention en PMI permet justement cet aspect inspirant, modélisant pour les professionnel.le.s et les parents : « Regardez comment je fais, je l’incarne et vous pouvez le faire aussi ! ».
« Accéder à la culture, c'est améliorer l'état de santé de nos enfants et de notre population. »
Dr Cung
Dr Falzon : Pour beaucoup d’enfants, votre intervention peut se comparer à un rituel initiatique. Le mot n’est pas trop fort : vous initiez au plaisir de lire, vous leur donnez le goût du livre, et cela me semble tout à fait adapté et nécessaire, car il y a urgence. Nous vivons dans une société dominée par les écrans. En tant que pédiatres, nous avons pu constater les dommages des écrans sur le développement de l’enfant, particulièrement en temps de confinement. La lecture fait partie des alternatives aux écrans, et de plus, les livres ont un immense pouvoir dans le développement de l’enfant, ils nourrissent et font grandir. Lire ensemble, c’est aussi très important pour la construction du lien parent-enfant, cela contribue à une construction saine, ouverte sur le monde. Et la manière dont vous apportez le livre aux familles est géniale !
Dr Cung : Je rajouterais d’ailleurs que cela fait partie du sigle de votre association « L.I.R.E » (Le Livre pour l’Insertion et le Refus de l’Exclusion) : c’est ce refus de l’exclusion. Il peut y avoir une connotation de : « la Culture, c’est pour les populations privilégiées et pour les autres, il faut prioriser le côté sanitaire ». Je ne suis pas du tout dans cette optique-là et il faut qu’on arrive à démocratiser la culture. Elle est accessible à tous et toutes, vous le montrez très bien dans le film Pages en Partage et dans votre engagement quotidien. Toutes les familles ont le droit d’avoir un accès à la Culture. Les livres sont accessibles dans les Bibliothèques, les PMI… Il faut démocratiser cela : un accès à la Culture et aux soins pour tous, le refus de l’exclusion. C’est un travail qui demande un peu d’énergie militante, ce qui est le cas pour votre association, et le collectif a tout à gagner à contribuer à cette prise de conscience.
De votre point de vue de médecin, si on vous dit « bébé lecteur », qu’en dites-vous ?
Dr Falzon : Plus que « bébé lecteur », je dirais « bébé acteur », parce qu’il absorbe tout, il dévore tout, il explore tout. C’est presque tous ses sens qui sont en éveil ! Avec l’ouïe notamment : souvent, les bébés sont très sensibles à tout ce qui est onomatopées. Et même s’il ne dit rien encore avec des mots, il va entrer en relation. Il y a aussi tout ce qui concerne le développement de la vue, puis le toucher, parce qu’il y a des livres qu’on peut toucher, qu’on peut prendre, qui font du bruit. Il peut interagir aussi, tourner les pages puis mémoriser les personnages, les animaux, les objets, les couleurs, les formes. De plus, dans notre observation de l’enfant, il est très important de voir s’il y a une attention conjointe, qui apparaît en général vers 9 mois et se développe au cours de la 2ème année. C’est la capacité de l’enfant à partager un événement avec l’autre. Quand j’ai peu de réactions de l’enfant avec un livre, je me permets de solliciter le parent présent et je lui demande de lire une histoire, ou du moins de faire défiler une histoire avec l’enfant. Le livre est une sorte de socle, qui nous permet d’observer plein de choses, tant dans le lien parent-enfant que dans le propre développement de l’enfant.
Dr Cung : Moi, ce que je ressens quand j’entends « bébé lecteur », c’est : des nourrissons dont on ne suspecte pas qu’ils puissent s’intéresser aux livres. C’est-à-dire qu’il est possible de proposer la lecture à un nouveau-né, à un nourrisson tout-petit qui ne sait pas encore s’asseoir et qui n’a pas encore la préhension. Du coup, je saisis plutôt, « familles lectrices », dans le sens où l’enfant ne va pas spontanément chercher le livre en tant qu’objet pour le lire, mais que c’est un socle qui, comme vous le dites, permet d’accompagner le lien entre le parent et son enfant, de rentrer dans l’environnement en âge pré-scolaire, et ce avant même l’acquisition de la lecture. Dès tout-petit, on peut proposer des livres aux bébés, cela les accompagne dans leur développement. C’est donc ce que je comprends quand j’entends « bébé lecteur ».
Effectivement, un bébé lecteur tout seul, ça n’existe pas.
Dr Cung : Il faut que quelqu’un tienne le livre et interagisse avec lui.
Et si on vous dit « lecture offerte », sans enjeux autre que le plaisir de lire et d’être ensemble ?
Dr Falzon : Peut-être que par « lecture offerte », faut-il entendre « lecture partagée » ? Autrement dit, le plaisir de partager un livre ensemble ? C’est une sorte de nourriture, on est nourri, on grandit. Peut-être allez-vous nous expliquer ?
Disons que dans notre approche, on ne cherche pas de résultats suite à la lecture. C’est le plaisir de la lecture en elle-même, qui inclut ce moment de partage.
Dr Cung : C’est ça que je vois aussi. C’est le fait qu’il n’y ait rien à gagner, rien à perdre, on est juste là pour partager l’instant présent. Et la lecture offerte, c’est ce moment de présence consciente, que j’offre à l’enfant et à sa famille, c’est d’être là avec eux, mais aussi d’être à côté d’eux, pour qu’ils soient ensemble l’un pour l’autre. C’est un cadeau. La connotation est très positive et enthousiasmante.
Quel est votre rapport, personnel et professionnel à la littérature jeunesse ?
Dr Falzon : Toujours émerveillée ! On garde toujours notre cœur d’enfant et notre âme d’enfant. J’aime feuilleter ces livres, il y a une beauté esthétique et émotionnelle. Il y a un parfum d’enfance. Et professionnellement, il y a deux choses que j’aime faire après l’examen clinique classique : faire dessiner les enfants et leur donner un livre. Ce sont deux choses qui nous apportent beaucoup dans la compréhension, à la fois de son environnement, mais aussi de sa créativité et de son développement.
Dr Cung : Je suis une très grande fan de livres depuis toujours. Pendant très longtemps, même adolescente, j’adorais lire des livres de contes de tous les continents. Je me suis beaucoup construite là-dessus. Et en tant que maman, je lis énormément avec mes enfants. J’ai donc un rapport presque physique avec les livres. C’est un prolongement de moi et un lien fort avec mes enfants. Ça me parle beaucoup et en vous en parlant, je me rends compte que sur le plan professionnel, je fais peu entrer les livres dans la salle de consultation. Je me mets au sol avec les enfants quand ils sont en salle d’attente pour me donner un capital sympathie avant les vaccins (rires). Je regarde les histoires avec eux dans la salle d’accueil, et j’invite l’enfant à emmener le livre s’il en a envie, mais il n’y en a pas dans les salles de consultation de PMI. Je m’en rends compte maintenant, et je vais changer ça !
« J’aime feuilleter ces livres, il y a une beauté esthétique et émotionnelle. »
Dr Falzon
Quels peuvent être les impacts de ces actions ? Facilitent-ils votre travail une fois le cabinet refermé ?
Dr Falzon : On a un rôle à jouer pour sensibiliser et promouvoir le livre. Sincèrement, ça me vient naturellement. Cela doit faire partie de nos actions éducatives auprès des familles. L’impact est indéniable sur la santé, le bien-être et le bon développement de l’enfant. Il permet aux enfants de se nourrir à chaque fois d’expériences nouvelles et d’émotions, puis de se construire, de se projeter, de se mettre dans la peau des personnages, de rêver, d’imaginer. Il permet également d’enrichir le lien parental. Il y a vraiment un impact global sur l’enfant et la famille, et particulièrement sur le bien-être.
Dr Cung : Je pense qu’il y a plusieurs impacts au fait d’aller lire avec les enfants dans la salle d’attente. A court, moyen et long terme. Pour ce qui est du court terme, une fois que le cabinet est refermé, on l’a dit tout à l’heure, cela apaise les familles et les enfants. C’est donc déjà très facilitant dans notre travail quotidien. A moyen terme, par rapport aux familles, cela permet de consolider l’impact de ce moment présent sur le lien, de présence du parent envers son enfant. Le développement de l’enfant ne se fait pas seulement avec une nourriture “physiologique”, il y a aussi la nourriture psychologique et le lien avec le parent. Quand on renforce le lien, on permet à l’enfant de grandir avec l’empathie et la bienveillance nécessaires au développement de son cerveau et à son développement global. Et l’impact à plus long terme, n’ayons pas peur des mots, c’est de changer le monde ! C’est d’encourager les enfants à être d’autant plus connectés à leurs émotions, pour leur apporter plus de sérénité. Ils sauront ainsi mieux prendre les décisions ajustées, et seront plus en lien avec eux-mêmes. Et cela contribuera à forger une société beaucoup plus apaisée. C’est le but ultime de la PMI, et vos actions y contribuent grandement !
Avez-vous une anecdote ou un souvenir précis, à propos de notre action en salle d’attente ?
Dr Cung : C’était à la PMI Clavel (Paris 19ème), avec votre collègue Yaël (Sané-Cohen) et un nourrisson qui avait moins de 6 mois quand il a commencé à venir. La maman était sur son téléphone, et le grand frère (un adolescent, très grand) était quelque part dans la salle d’accueil, mais assez proche du bébé, une petite fille. Yaël s’est approchée d’elle avec un livre, et là, l’attention qu’a eu ce bébé était incroyable, vraiment ! Je vois encore cette enfant allongée sur le tapis avec Yaël et son livre au-dessus, et des regards incroyables. De ce fait, la mère qui était à un mètre de là, a rangé son portable, et s’est mise au sol avec son enfant. Le frère, qui était de l’autre côté, s’est rapproché lui aussi, et il y a eu une espèce de synchronie entre tout le monde. C’était très beau. J’ai eu l’impression que le temps s’arrêtait un peu. Donc, je n’ai pas interrompu ce moment et j’ai accueilli ensuite la famille en consultation. La fois suivante, d’emblée, la mère s’est mise au tapis avec sa fille. Yaël a reconnu l’enfant. Je pense même qu’elles se sont mutuellement reconnues et elles ont à nouveau passé un super moment de lecture. C’était assez magique !
Parmi les livres que nous apportons régulièrement, avez-vous le souvenir d’un ouvrage en particulier, qui vous a charmées, surprises ?
Dr Falzon : J’ai beaucoup de livres en tête, que Delphine apporte. Parce que j’adore lui demander conseil. Parmi les albums, il y a La Petit Boîte, de Yuichi Kasano (L’Ecole des Loisirs, 2021). C’est un livre tout simple, pour lequel j’ai une affection particulière, car il prône la tolérance et le partage, valeurs indispensables à notre société. C’est une petite boîte où vont se mettre successivement le renard, les canards, l’élan, puis l’ours arrive. Je trouve que ça dit tellement de choses. C’est très métaphorique. Et le graphisme est très sympa, c’est un petit format qui tient dans toutes les mains. Et il y en a un autre que j’aime bien, c’est Faites la queue, de Tomoko Ohmura (L’Ecole des Loisirs, 2011). J’aime beaucoup parce qu’il se passe plein de choses dans la queue, et les enfants vont pouvoir observer, faire des commentaires à chaque fois. J’aime aussi Mais où est Momo ? d’Andrew Knapp (Les Grandes Personnes, 2018). C’est un album qui permet de développer leur sens de l’observation. Ces livres sont très interactifs, ludiques et joyeux. Ils développent beaucoup l’imaginaire des enfants.
Un grand merci à vous deux, d’avoir répondu à toutes ces questions ! Un grand merci à vous deux, d’avoir répondu à toutes ces questions !
Dr Falzon : Merci à vous de nous avoir donné la parole, sur un sujet qu’on affectionne particulièrement.
Dr Cung : C’est aussi toujours un plaisir de rencontrer des collègues qui sont tout aussi motivés et motivants, donc merci aussi Dr Falzon. Merci Céline, merci Delphine, merci pour ce que vous faites au quotidien, merci de militer pour que la lecture avec les tout-petits soit reconnue, démocratisée et accessible pour tout le monde. C’est vraiment le but. Je pense qu’on a mis le doigt sur quelque chose d’important, en parlant de la « Santé Culturelle ». Il faut que cela devienne des mots parlants pour tout le monde, pour les pouvoirs publics, et pour les professionnel.le.s au quotidien, parce que cette notion résume bien les missions de la PMI.
Propos recueillis par Delphine Korwin et Céline Touchard – Lectrices formatrices